La question n’est pas tant de savoir quel est le prix à mettre, mais quel prix répondra à votre besoin, et aura le meilleur ROI.

Définir votre besoin
Parce que c’est souvent à ce qui est sous nos yeux que nous faisons le moins attention, rappeler une évidence ne fait jamais de mal : il est nécessaire de bien définir votre besoin avant de vous lancer dans un projet de site internet.
Que vous vous lanciez dans la réalisation de votre propre site ou que vous fassiez appel à un prestataire, c’est une étape clé. Cette étape, en amont du projet, vous fera gagner beaucoup de temps, et donc potentiellement de l’argent.
Ce n’est qu’une fois que vous aurez posé des éléments tels que les fonctionnalités dont vous aurez besoin (calendrier, catalogue de vente, newsletter…) ou le volume de trafic visé que vous serez en mesure de savoir quel peut être votre budget.
Fixer votre budget
Une fois que vous savez de manière claire ce dont vous avez besoin, vient la question fatidique : combien suis-je prêt(e) à investir dans mon site internet ? Pour y répondre, vous pouvez évaluer à la louche ce qui représente votre seuil psychologique, ou demander conseil à votre pharmacien. Ou bien vous pouvez évaluer ce budget de manière rationnelle.
Pour définir un budget rationnel, il faut vous poser la question du retour sur investissement.
Que vous ayez déjà un site internet ou non, et donc des données sur lesquelles vous appuyer ou non, le calcul du taux de conversion divergera. Cependant, une fois cette estimation faite, une seule et même question se posera : combien vous rapportera votre site ? C’est en y répondant que vous serez en mesure de définir le budget que vous pouvez y allouer.
Premier site : calculez votre taux de conversion
S’il s’agit de votre premier site, vous devez vous contenter d’une évaluation approximative. En définissant votre besoin, vous avez envisagé un volume de trafic prévisionnel, vous pouvez donc partir de là. Il est préférable de partir de l’estimation basse : votre site internet ne sera potentiellement que peu visité au début, c’est normal. Sa fréquentation sera cependant exponentielle si vous le diffusez largement.
Ensuite, il vous faut calculer votre taux de conversion. Il s’agit d’un exercice assez difficile… Voici quelques pistes pour vous y aider : lorsque vous prospectez via d’autres canaux, quel est votre taux de conversion ? Si votre site est une traduction digitale de votre argumentaire de vente, peut-on imaginer que ce taux soit similaire quel que soit le canal ? Vous pensez que votre personnalité, votre contact, joue dans le taux de conversion ? Alors peut-être faut-il réduire un peu le taux de conversion offline pour obtenir son équivalent online.
A noter : un taux de conversion ne correspond pas forcément à une vente. Selon le marché sur lequel vous évoluez, peut-être l’obtention d’un rendez-vous qualifié pourra-t-il suffire à caractériser une conversion.

Vous avez déjà un site internet : estimez le progrès de votre taux de conversion
Si vous avez déjà un site internet, vous connaissez déjà la quantité d’internautes qui le visite chaque mois. Un nouveau site ne vous permettra peut-être pas d’augmenter beaucoup ce volume, et il paraît donc raisonnable de prendre ce chiffre en estimation basse. Un nouveau site vous permettra en revanche d’optimiser le taux de conversion, c’est-à-dire le nombre de personnes qui vous contactent ou achètent votre produit suite à leur visite.
Une fois votre taux de conversion calculé, il faut se demander quelle augmentation votre nouveau site pourra potentiellement engendrer. Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur des études et études de cas. Une étude de 2016 enregistrait par exemple un taux de conversion moyen de 3%, tous sites et secteurs confondus. Vous pouvez retrouver le détail ici, afin de voir ce qu’il en est de votre secteur. Vous avez là un objectif de taux de conversion qui paraît rationnel.
Néanmoins, tout business ayant ses particularités, les chiffres de cette étude ne s’appliquent peut-être pas à vous. Peut-être êtes-vous au-dessus. Dans ce cas, il vous faudra réaliser votre propre modèle.
Combien vous rapporte votre site ?
Vous avez maintenant en votre possession une estimation du volume de ventes que vous êtes susceptible de réaliser chaque mois grâce à votre site. Il ne vous reste donc plus qu’à calculer ce que vous rapporte votre site ! Il vous suffit pour cela de vous baser sur le panier moyen de votre clientèle, ou encore sur le tarif moyen de vos prestations.
Procéder de manière logique nous a permis d’inverser la réflexion : nous ne nous demandons plus ce que va coûter le site, mais ce qu’il va rapporter. La première étape est de penser retour sur investissement, avant même de penser investissement. La question « combien ça coûte » arrive irrémédiablement, mais elle fait moins peur après avoir répondu à « qu’est-ce que ça rapporte ».
Quel budget dédier à votre site internet ?
Selon que vous exercez en B to B ou en B to C, le montant de ce que vous vendez, comme l’impact de votre site internet sur vos ventes, sera différent. Nous arrivons là à une étape où vous êtes obligés de passer d’une logique mathématique à une logique stratégique. Vous devez choisir la part de l’excédent de revenus potentiel issu de ce site internet que vous voulez y dédier.
Deux questions peuvent vous aider à prendre cette décision :
- Souhaitez-vous amortir le site en un nombre de mois précis ? Auquel cas votre budget correspondra à vos ventes en ligne multipliées par ce nombre de mois.
- Souhaitez-vous investir dans ce site internet une part finie de l’excédent (annuel ou mensuel) qu’il engendrera ? Le calcul est là aussi facile à réaliser.

Vous pouvez également orienter votre choix grâce aux chiffres, aux pratiques des autres entreprises… En vous baladant sur l’internet, vous découvrirez par exemple que le budget de communication digitale des entreprises varie entre 5 et 10 % de leur chiffre d’affaires. Peut-être un élément de réponse ?